Le Forum sous-régional des parlementaires d’Afrique centrale sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle a démarré, mardi à Brazzaville, en présence du président congolais, Denis Sassou N’Guesso.
Ouvrant les travaux de ce forum, le président congolais a invité les Etats de l’Afrique à faire en sorte que « la nourriture devienne un médicament de base pour les populations de la sous-région ».
Denis Sassou N’Guesso s’est préoccupé de l’alimentation des femmes enceintes et enfants à bas âges qui constitue une préoccupation pour l’Afrique centrale, avant d’appeler à «une intégration sous-régionale portée, par entre autres, une agriculture structurante à vocation communautaire ».
Le président congolais a saisi cette occasion pour appeler à « une plus grande autonomisation des femmes et à une égalité des genres », estimant que ces facteurs sont des leviers de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au sein de la CEEAC.
Dans le cadre de la préparation de ce forum, un atelier s’est tenu les 12 et 13 juin derniers à Brazzaville au Congo.
Selon le rapport SOFI 2018 (State Of Food Insecurity) publié par la FAO, l’UNICEF, le PAM, l’OMS et le FIDA, plus de 820 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Plus de 250 millions vivent en Afrique subsaharienne et 42,7 millions en Afrique centrale, soit 26% de la population de la région.
Par ailleurs, selon le Rapport mondial 2017 sur la nutrition 1 adulte sur 8 est obèse. 38 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont en surpoids et 2 milliards de personnes souffrent de carences en micronutriments essentiels.
Selon un rapport onusien, en 2018, trois personnes sur quatre sont sous-alimentées dans la sous-région d’Afrique centrale. Au Congo Brazzaville, plus de 14,2% des ménages souffrent d’une insécurité alimentaire sévère ou modérée et 73,6% des ménages connaissent une sécurité alimentaire aléatoire.