Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo était jeudi à Rabat, la capitale du Maroc qu’il a décrit comme un « partenaire essentiel » dans la stratégie diplomatique des Etats-Unis dans la région. Une stratégie qui inclut la normalisation des relations avec Israël.
Mike Pompeo est arrivé à Rabat au lendemain d’un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Lisbonne. Cette rencontre entre MM. Netanyahu et Pompeo portait sur la nouvelle position des Etats-Unis sur le statut légal des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, qui va à l’encontre de résolutions de l’ONU, ce qui suscite une vague de réprobation dans le monde.
Fin novembre, le roi du Maroc avait lui dénoncé des « pratiques contraires aux résolutions de la légitimité internationale » et appelé à « mettre un terme à la politique de colonisation dans les Territoires palestiniens occupés » dans un message adressé au président du comité ad-hoc des Nations-Unies et publié par l’agence officielle MAP.
Il avait aussi réitéré son soutien à une solution à deux Etats avec Jérusalem-Est « comme capitale » de l’Etat auquel aspirent les Palestiniens.
Son programme officiel prévoyait à l’origine une audience avec le roi du Maroc Mohamed VI à son arrivée à Rabat. Finalement, il a eu un entretien avec le ministère des Affaires étrangères Nasser Bourita.
La « menace » de l’Iran, le règlement du conflit libyen et la situation dans le Sahel ont été au centre des discussions du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avec son homologue marocain Nasser Bourita, a indiqué ce dernier dans une déclaration.
Concernant l’Iran, avec lequel le Maroc a rompu ses relations diplomatiques, l’entretien a porté sur « les efforts pour contrer les tentatives d’élargissement de l’influence iranienne dans la région, y compris l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest ».
La coopération sécuritaire entre le Maroc et les Etats-Unis se traduit notamment par des exercices militaires conjoints et par l’achat d’armement américain. Ainsi, le département d’Etat a récemment donné son feu vert pour la vente de 36 hélicoptères d’attaque AH-64E Apache, pour un montant de 4,25 milliards de dollars.