L’Assemblée nationale du Mali a condamné, «avec la dernière rigueur», les propos tenus par le Chef de Bureau de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), Christophe Sivillon, lors du 4ème Congrès du mouvement indépendantiste MNLA à Kidal (nord du pays).
Ce responsable onusien, s’adressant aux participants, a notamment déclaré : «Chers invités et membres des délégations venues du Mali et de l’étranger».
Dans un communiqué publié en fin de semaine passée, le Parlement a qualifié ces propos de «contraires à l’objectif de la mission de Paix et de Stabilisation annoncée dans la Résolution définissant le mandat de la MINUSMA et ne sauraient être tolérés». Ils portent aussi «une atteinte grave à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la République du Mali».
Les députés maliens ont ainsi demandé «au gouvernement de mettre en garde la MINUSMA pour le comportement irresponsable de son agent» et de «veiller au respect de l’intégrité du territoire nationale par tous les partenaires du Mali ».
La Cour constitutionnelle malienne a soutenu le Parlement, affirmant, dans un communiqué, s’associer «pleinement avec la représentation nationale pour condamner avec la dernière vigueur ces propos séditieux», invitant «le gouvernement du Mali à en tirer toutes les conséquences de droit».
Les condamnations se sont également multipliées au sein de la classe politique et de la société civile. Un observateur local a estimé que la déclaration de l’Assemblée nationale n’a pas été à la hauteur de la gravité de l’acte posé par Christophe Sivillon. Pour lui, le gouvernement devrait demander à cet agent onusien de quitter le territoire malien, avec effet immédiat.
Le fonctionnaire onusien incriminé, a rappelé, dans un communiqué, que l’ONU respecte bien l’unité du Mali et son intégrité.