Le gouvernement algérien est forcé par la dégringolade des prix du pétrole, sa principale ressource, de chercher des solutions de rechange.
Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a annoncé jeudi que le gouvernement a décidé de geler les recrutements dans la fonction publique, une situation décidée en urgence pour faire face à la chute des cours de l’or noir.
Sellal a tenu a rassurer dans un communiqué, que le niveau de vie des citoyens algériens ne serait pas affecté par les décisions gouvernementales en matière économique.
La batterie de mesures décidées pour faire face à la baisse des prix du pétrole comprend également les reports des grands projets dont le caractère n’est pas urgent ainsi qu’une série de restrictions en matière de dépenses de fonctionnement des administrations et des institutions publiques du pays.
Au début du mois, Mohamed Djellab, ministre des Finances se montrait confiant sur la politique économique prudente menée par l’Algérie. Après les dernières décisions portant sur le gel des recrutements dans la fonction publique et des salaires des fonctionnaires, plusieurs associations ont dénoncé une politique économique fragile et sans fondement, d’autant plus que 88% de la population active, travaille dans le secteur public.
Selon certains spécialistes, les mesures restrictives pour limiter le déficit des rentrées de devises touchent principalement les classes sociales les plus fragiles de la société qui ont le plus besoin d’un poste de travail stable. On retrouve en première ligne entre autres, les travailleurs fraichement diplômés, les universitaires et les jeunes postulants pour un pré-emploi.
L’année 2015 promet donc d’être particulièrement serrée au niveau budgétaire pour l’Algérie. Le pays dépend en effet à plus de 90% de ses ressources pétrolières et gazières.
Pour réguler maitriser la grogne sociale naissante, le gouvernement algérien malgré ses mesures radicales, a décidé de maintenir sa politique de subvention des produits de première nécessité comme le sucre, l’huile, la semoule, le lait et les carburants. A elles seules, ces subventions de bases couteront à l’Etat algérien environ 50 milliard d’euros en 2015, soit 30% du produit intérieur brut du pays. Mais de telles mesures suffiront-elles à acheter la paix sociale, ce n’est pas si sûr, l’exercice 2015 s’annonce chaud pour le gouvernement Sellal surtout si les cours du brut poursuivent leur baisse.