Un groupe de soixante-onze rebelles rwandais défaits par l’armée congolaise et près de 1.500 de leurs proches ont été rapatriés samedi au Rwanda, a indiqué dimanche une source militaire de la République démocratique du Congo (RDC).
« Au total 1.542 personnes (71 combattants et 1.471 dépendants) ont été remises samedi aux autorités rwandaises par les officiers militaires congolais à la frontière de Ruzizi 1 », a précisé le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans la province du Sud-Kivu (est).
Les 71 combattants sont des membres du groupe armé Conseil national pour la renaissance et la démocratie (CNRD), une dissidence de la rébellion hutue des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), a-t-il indiqué.
Le 16 décembre, un premier groupe de 291 rebelles rwandais et onze enfants avait été rapatrié au Rwanda après avoir été défait par les forces armées de la RDC dans la province du Sud-Kivu.
Le 8 décembre, l’armée congolaise avait fait état de la reddition de 1.200 « éléments et dépendants » du groupe rebelle hutu rwandais du CNRD dans la province du Sud-Kivu.
Les opérations militaires contre ce groupe armé avaient été lancées le 26 novembre dans le territoire de Kalehe (nord du Sud-Kivu).
Depuis fin octobre, l’armée congolaise mène également des opérations militaires « d’envergure » contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la région de Beni. Depuis, les attaques contre les civils s’y sont intensifiés et ont fait plus de cent morts, selon les autorités locales. Malgré ces opérations, une nouvelle attaque des ADF a fait trois morts à Beni, vendredi.
Les ADF, à l’origine un mouvement rebelle musulman ougandais, sont implantés dans l’est de la RDC, où ils ont fait souche, depuis près de vingt-cinq ans. Ils y attaquent les civils dans des zones reculées, souvent inaccessibles aux forces de sécurité. Ils sont accusés d’avoir tué plus d’un millier de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni.