L’armée du Burkina Faso a annoncé avoir tué au moins «80 terroristes» lors d’une attaque perpétrée mardi 24 décembre par des groupes jihadistes contre les forces militaires à Arbinda, au nord du pays. Sept soldats et trente-cinq civils ont également trouvé la mort dans cet assaut.
«Un nombre important de terroristes ont attaqué simultanément le détachement militaire et les populations civiles d’Arbinda », mardi dans la province du Soum, indique le communiqué de l’état-major des armées.
«La détermination et l’audace des éléments du détachement composés des forces terrestres et de la gendarmerie» pendant les combats qui ont duré plusieurs heures «ont permis de neutraliser 80 terroristes », poursuit le document qui déplore aussi « sept morts, dont quatre militaires et trois gendarmes et une vingtaine de blessés (…) ».
Le nombre de civils s’élève à 35 morts, dont 31 femmes, selon un tweet publié par le président burkinabè, Roch Kaboré, qui a décrété un «deuil national de 48 heures», à compter de mercredi, en hommage aux victimes.
Cette attaque est la deuxième qui intervient au courant ce dernier mois de l’année 2019. Le 1er décembre, 14 fidèles, dont des enfants, avaient été tués pendant un service religieux lors d’un assaut dans une église protestante à Hantoukoura, une localité de la commune de Foutouri (Est du pays), frontalière avec le Niger.
L’armée avait alors déclaré, dans un communiqué, que l’attaque avait été perpétrée par une «dizaine d’individus lourdement armés», qui avaient «exécuté froidement les fidèles, dont le pasteur de l’église et des enfants».
Selon l’ONU, depuis 2015, les attaques terroristes au Burkina ont fait plus de 700 morts et environ 560.000 déplacés et réfugiés. Différents groupes djihadistes affiliés à Al Qaïda et au groupe Etat islamique sont accusés d’en être les auteurs de ces crimes.