La présidence tunisienne tient à faire part de la neutralité de la Tunisie dans la crise libyenne, au lendemain de la visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui avait fait allusion à un soutien de la Tunisie au gouvernement libyen d’union nationale dirigé par Fayez el-Sarraj.
A son retour à Ankara, le président turc aurait affirmé que le nouveau président tunisien, Kaïs Saïed, soutiendrait le gouvernement d’Union nationale libyen, ajoutant selon l’agence Reuters, que «la Turquie et la Tunisie se sont accordées à soutenir le gouvernement Sarraj en Libye».
Plus que cela, lors d’une conférence de presse donnée à Tunis ce jeudi, le ministre libyen de l’Intérieur, Fathi Bashagha, a déclaré que la Libye serait dans une alliance avec la Turquie, la Tunisie et l’Algérie contre les forces du maréchal Khalifa Haftar.
Ces propos qui remettent en cause la position officielle de la Tunisie ont été démentis par Rachia Ennaifer, porte-parole de la présidence tunisienne, affirmant que «Nous avons une position neutre dans la crise libyenne et nous ne faisons pas partie d’une quelconque coalition».
Elle a expliqué que « le soutien convenu concernant le dossier libyen est fondé sur la recherche d’une solution pacifique à la crise libyenne sans faire référence au soutien d’une partie aux dépens d’une autre».
La porte-parole a apporté ces éclaircissements dans l’espoir également de mettre fin à la polémique suscitée par ce dossier libyen au sein de la classe politique qui a même dénoncé la visite du président turc en Tunisie.
Le Parti Destourien Libre a carrément adressé une lettre au président du Parlement pour demander une audition des ministres des affaires étrangères et de la défense nationale à la suite de la visite d’Erdogan.