Le gouvernement angolais a annoncé que le tribunal provincial de Luanda a donné, ce lundi l’ordre pour que soient saisis provisoirement les avoirs et les comptes bancaires d’Isabel dos Santos, de son mari Sindika Dokolo et de leur associé, l’homme d’affaires Mário Filipe da Silva.
Luanda accuse les trois personnalités de «cacher des actifs obtenus aux frais de l’Etat». La fille aînée de l’ex-président José Eduardo dos Santos et son époux auraient acquis des actions avec l’argent de la compagnie pétrolière publique Sonangol que dirigeait Isabel jusqu’en novembre 2017. Les deux détiennent des parts importantes dans le capital de plusieurs banques et autres sociétés.
Sur Twitter, Isabel dos Santos, présentée comme la femme la plus riche d’Afrique, a partagé à ses collaborateurs son espoir de voir la vérité triompher plus tard. « Nous continuerons chaque jour dans chaque entreprise à faire de notre mieux et à lutter pour ce que je crois pour l’Angola. La route est longue, la vérité doit régner. Unis, nous sommes plus forts », a-t-elle écrit.
Le nouveau chef d’Etat angolais, Joao Lourenço, élu en 2017, poursuit son chemin de la lutte contre la corruption. Isabel n’est pas le seul membre de la famille de l’ancien président à faire face à la justice. Son frère José Filimino Dos Santos, ancien patron du fonds d’investissement souverain angolais, est aussi poursuivi pour détournement de fonds et blanchiment d’argent.
D’autres hautes personnalités, proches de José Eduardo dos Santos, qui étaient à la tête des grandes sociétés publiques, ont été également limogées par le nouveau régime. Le camp de l’ancien dirigeant angolais a dénoncé une chasse aux sorcières.