Le général iranien Qassem Soleimani a été tué dans un raid américain à Bagdad ainsi que Abou Mehdi al-Mouhandis, le numéro deux du Hachd al-Chaabi irakien.
Des dizaines de milliers de personnes manifestent ce vendredi à Téhéran pour dénoncer cette attaque américaine. Parmi les manifestants, figurait Mohsen Rezai, ancien commandant des Gardiens de la Révolution et actuellement à la tête du Conseil de discernement, institution clé du système politique iranien.
Soleimani était à la tête de la force al-Qods, entité en charge des opérations extérieures au sein des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique iranienne. Il a également joué un rôle important dans de l’influence iranienne au Moyen-Orient.
Il a renforcé le poids diplomatique de Téhéran, notamment en Irak et en Syrie, deux pays où les Etats-Unis sont engagés militairement.
La frappe américaine intervient après l’assaut mardi de l’ambassade américaine à Bagdad par des milliers de partisans du Hachd.
Le raid américain a visé avant l’aube un convoi de véhicules dans l’enceinte de l’aéroport de Bagdad, tuant au moins neuf personnes au total, selon des responsables des services de sécurité irakiens.
Cette frappe américaine intervient à la suite d’attaques à la roquette contre ses diplomates et ses soldats. Non revendiquées, elles ont tué le 27 décembre un sous-traitant américain et ont été attribuées par Washington aux forces pro-Iran en Irak.
Deux jours plus tard, Washington avait rétorqué en bombardant une base près de la frontière syrienne, faisant 25 morts.
Les USA craignaient une autre crise de prise d’otages à l’ambassade (à Bagdad).