La compagnie sud-africaine d’électricité «Eskom» a repris ses coupures de courant le week-end écoulé, invoquant la «vulnérabilité» du système de production.
Après un mois de décembre marqué par des rationnements du courant électrique, l’entreprise en difficulté financière, a décidé d’imposer à nouveau des coupures samedi pour permettre une réparation sur un équipement puis elle a étendu ce rationnement à dimanche.
«Le système reste contraint et fragile et ce délestage (…) devra malheureusement se poursuivre» dimanche jusqu‘à lundi matin, a indiqué Eskom dans un communiqué. «En raison d’un mauvais entretien depuis des années, le système reste vulnérable à des coupures non prévues».
Eskom produit 95% de l’électricité du pays, provenant pour l’essentiel, de centrales à charbon mal conçues, vieilles et mal entretenues, une situation qui provoque régulièrement des délestages.
Le groupe qui croule sous une dette de 26 milliards d’euros, a annoncé en juillet, une perte nette record de 20,7 milliards de rands (1,3 milliard d’euros) pour l’exercice qui s’est achevé en mars dernier.
Mi-novembre, le gouvernement sud-africain a annoncé la nomination d’un spécialiste du secteur pétrochimique, Andre de Ruyter, qui prend fonction ce lundi à la tête d’Eskom.
Il devra mener à bien un plan de restructuration d’Eskom. Ensuite, il a pour ordre de procéder à un dégraissage, à une restructuration, voire une privatisation progressive de l’entreprise.
Les sud-africains se plaignent des coupures d’électricité sur les réseaux sociaux et pointent du doigt le président Cyril Ramaphosa qui avait promis qu’aucun délestage n’aurait lieu en janvier. Il a aussi promis que le réseau vétuste d’Eskom sera opérationnel en mars prochain.