Des centaines d’élèves du primaire au Mali ont manifesté, lundi 13 janvier à Bamako, pour exiger la reprise des cours suspendus depuis le 6 janvier suite à un mouvement de grève lancé par des syndicats d’enseignants.
Tôt le matin, ils ont pris d’assaut la devanture de la cité administrative qui abrite la primature et les départements ministériels, en vue d’exprimer leur ras-le-bol contre les interruptions des cours et réclamer leur droit à l’éducation.
Certains écoliers proférant des injures à l’encontre du gouvernement, vont jusqu’à estimer que la situation qu’ils endurent traduit le manque d’intérêt des autorités vis-à-vis de l’école publique qui est principalement fréquentée par des enfants des parents pauvres ; pendant que les enfants des riches étudient sans soucis dans les écoles privées.
« Au Mali, l’Education n’est un droit respecté que pour les enfants dont les parents sont nantis », a déploré un élève.
Les élèves craignent de revivre « le calvaire de l’année dernière » qui a failli être décrétée comme une année blanche. Ils sont souvent condamnés à payer les frais des différends entre les syndicats et le gouvernement.
Des syndicats d’enseignants avaient déclenché une grève de 120 heures le 16 décembre passé, reconduite le 6 janvier. Ils avaient déposé le 2 janvier, sur la table du ministère du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, un préavis d’une nouvelle grève de 14 jours à partir du 21 janvier. Les enseignants demandent l’application du statut du personnel qui prévoit une majoration de 20% de leurs revenus.
Selon une Association « La voix de la Commune V » qui milite pour la reprise des cours, les autorités disent avoir fourni d’énormes efforts pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, et seraient engagées à tout mettre œuvre pour suspendre la grève. Elles attendent des enseignants faire également des concessions.