Au moins dix-huit personnes, dont des enfants, ont été tuées dans des combats entre l’armée congolaise et une milice à proximité d’une mine d’or dans l’est de la République démocratique du Congo.
«Nous venons d’enterrer en collaboration avec les membres de la Croix Rouge locale 18 corps » dont « huit enfants », a déclaré mardi le curé de Salamabila, l’abbé Célestin Kijana.
«Nous avons aussi enregistré 10 blessés graves qui ont été évacués à Bukavu », capitale de la province voisine du Sud-Kivu, a-t-il ajouté.Six miliciens ont été tués et deux capturés, selon le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans le Sud-Kivu. Un militaire congolais a été tué et deux ont été blessés, a-t-il ajouté.
Samedi dernier, des combats avaient opposé les militaires des Forces armées congolaises (Fardc) et la milice Malaika qui prétend défendre les intérêts des habitants vivant près des gisements d’or de Salamabila.
Ce groupe armé demande aux autorités congolaises le respect d’un cahier des charges pour le partage des richesses de la mine d’or de Salamabila (respect des droits des mineurs artisanaux et construction de routes).Par ailleurs, le Rwanda a soutenu lundi l’armée congolaise dans sa traque des rebelles hutus, qui accusent Kigali et Kinshasa de s’entendre pour les «massacrer».
«Grâce à l’armée congolaise, les jours des FDLR sont comptés », s’est félicité sur Twitter le ministre rwandais en charge de l’Afrique de l’Est, Olivier Nduhungirehe. Les FDLR regroupent d’anciens membres des forces armées rwandaises (FAR) et d’ex-miliciens qui ont fui dans l’est du Congo après le génocide de 800.000 Tutsi en 1994. Kigali les accuse d’être des génocidaires.
L’ancien Premier ministre congolais, Adolphe Muzito, a déclaré fin décembre qu’il fallait « faire la guerre au Rwanda pour rétablir la paix dans la région ».
Début janvier, l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, avait dénoncé «un plan de balkanisation» derrière l’arrivée en RDC d’ «immigrés rwandais».