La cheffe de la mission de l’ONU en RDC (MONUSCO), Leïla Zerrougui, a affirmé, mercredi 15 janvier, qu’« il n’y a personne, que ce soit dans la communauté internationale, que ce soit chez les voisins qui a des visées territoriales » sur la République démocratique du Congo (RDC).
Cette mise au point, faite lors d’une conférence de presse hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa, intervient suite à l’alerte du Cardinal Fridolin Ambongo sur le risque de balkanisation du pays, dans sa partie Est où la population subit régulièrement des massacres de la part des groupes armés aussi bien locaux qu’étrangers (comme les ADF d’origine ougandaise).
« Est-ce que vous avez des Congolais qui veulent se séparer du Congo et créer un Etat » ? « Comment on peut balkaniser le Congo contre les Congolais qui sont rattachés à leur pays, de façon très forte ? », s’est interrogée la responsable de la MONUSCO, rassurant que personne ne conteste le Congo dans ses frontières héritées de la colonisation.
La patronne de la mission onusienne a profité de l’occasion pour communiquer sur le travail abattu à l’Est par les Forces armées de la RDC (FARDC), avec l’appui de la MONUSCO en vue de sécuriser le territoire national. « Vos militaires sont en train de mourir par dizaine pour défendre votre territoire. Nous sommes avec eux, nous travaillons ensemble pour maintenir ces zones. Ils sont arrivés jusqu’à Medina, à l’intérieur du cœur où sont les ADF », a-t-elle souligné.
Dans le même ordre d’idée, elle s’est offusquée que la MONUSCO soit traitée de complice, par certaines personnalités politiques congolaises, dans le processus de la balkanisation supposée de la RDC.
« Avec tout ce travail que nous faisons, comment on peut dire que nous sommes complices de la balkanisation, ou que le gouvernement était totalement désarmé et qu’on est en train de dépecer le Congo, qui peut dépecer le Congo aujourd’hui ? », s’est-elle questionnée aussi.