Les autorités kenyanes envisagent de réduire significativement le déficit budgétaire du pays, le faisant passer de 6,3%, taux actuel, à 3,3% d’ici à l’horizon 2024.
Pour y arriver, le gouvernement tablera, entre autres, sur une amélioration des recettes fiscales et une plus grande sollicitation du marché intérieur de la dette, en vue de financer les projets de développement programmés, selon un document officiel du trésor kényan cité par l’agence de presse Bloomberg.
Pour l’exercice 2019-2020, les autorités kényanes prévoient un déficit budgétaire de 6,3% du PIB puis de 5,7% pour l’année fiscale 2020-2021.
Il y a quelques mois, le ministre des Finances par intérim, Ukur Yatani, avait annoncé des mesures d’austérité dans l’objectif d’aider le pays à réduire son déficit budgétaire.
Parmi les initiatives prises, le gouvernement kényan avait gelé les embauches pour les trois prochaines années afin de diminuer la masse salariale du pays. Yatani avait défendu la nécessité d’épargner des fonds devant servir à un meilleur financement du programme des « Big Four Agenda ».
« Il n’y aura pas de recrutement de personnel dans les trois prochaines années à moins que cela ne soit approuvé par le Trésor », avait indiqué ce responsable gouvernemental.
Mais ces mesures ne sont pas toujours les bienvenues dans le pays. Vendredi 18 janvier, des citoyens kenyans sont descendus dans les rues de la capitale Nairobi pour manifester contre les inégalités observées, entre autres, au niveau des revenus, de l’accès à l’emploi, de l’éducation, des soins de santé et de l’accès à l’eau potable.
La marche, initiée par plusieurs organisations internationales dont OXFAM (une confédération internationale de 20 ONG), était organisée dans le cadre d’une manifestation mondiale contre les inégalités menée dans 30 pays, en marge du Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Il était question de dénoncer l’écart entre les riches et les pauvres qui ne fait que se creuser davantage.