En marge du sommet Royaume-Uni-Afrique 2020 qui s’est tenu en début de semaine à Londres, en Angleterre, les présidents ghanéen, Nana Akufo Addo, et nigérian, Muhammadu Buhari, ont eu un entretien à tête-à-tête qui s’est focalisé sur la fermeture des frontières terrestres nigérianes.
Le chef de l’état Nigérian a confié à son homologue ghanéen, que l’ouverture de ses frontières n’est pas envisagée pour le moment. Muhammadu Buhari a apporté de nouveaux arguments pour justifier la prolongation de la durée de la fermeture de frontières terrestres du Nigeria.
« La fermeture partielle des frontières a été motivée non seulement par la lutte contre la contrebande du riz, mais également, par la lutte contre la drogue», a soutenu le président Buhari. Car, explique-t-il «lorsque la plupart des véhicules transportant du riz et d’autres produits alimentaires à travers nos frontières terrestres sont interceptés, vous trouvez des drogues dures bon marché et des armes légères sous les produits alimentaires», ce qui a, -t-il dit, «des conséquences terribles pour n’importe quel pays».
Alors, pour rouvrir les frontières, Buhari estime que certaines conditions doivent être réunies sans donner plus de détails. « Il faudra d’abord régler certaines questions», a-t-il dit, ajoutant que ceci se fera grâce au comité transfrontalier qui a été mis en place à cet effet.
«Une fois que le comité présentera ses recommandations, nous siégerons et les examinerons afin de prendre une décision», a conclu Buhari.
Notons que la fermeture des frontières terrestres du Nigeria dure depuis cinq mois et a un impact désastreux sur les économies de la sous-région ouest-africaine, en particulier celles du Bénin, du Togo et du Niger. Par contre les producteurs Nigérians de riz se frottent les mains.