Une attaque armée perpétrée dans la nuit de samedi à dimanche 2 février, à Lamdamol, au nord du Burkina Faso, a fait une vingtaine de victimes civiles, a annoncé une source sécuritaire burkinabé qui a évoqué une «attaque djihadiste».
«Des individus armés non identifiés ont attaqué le village de Lamdamol dans la nuit de samedi à dimanche, faisant près d’une vingtaine de morts parmi les populations civiles», a précisé cette source, ajoutant que «les assaillants lourdement armés et à bord de motocyclettes ont littéralement exécuté les habitants de la localité » située dans la province du Séno.
Décidemment, les forces de sécurité burkinabè, sous équipées, ont du mal à faire face aux groupes terroristes qui continuent à endeuiller le pays, et ce en dépit de l’aide de la force française Barkhane.
Il y a une semaine, deux autres attaques ont été commises dans le nord et le centre du pays. Depuis 2015, les attaques jihadistes au Burkina ont fait près de 800 morts.
La dernière attaque a coïncidé avec l’annonce, dimanche, de la ministre française des Armées, Florence Parly, concernant un renforcement de l’opération Barkhane, avec 600 soldats supplémentaires, pour lutter contre les actions des groupes djihadistes qui s’activent au Sahel.
Cet effectif va porter à 5.100 hommes le nombre de soldats français qui mènent l’opération Barkhane, depuis 2014 au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Tchad.
«L’essentiel des renforts sera déployé dans la zone dite des trois frontières, entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger », a indiqué la ministre dans un communiqué.
«Une autre partie de ces renforts sera engagée directement au sein des forces du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) pour les accompagner au combat», a-t-elle poursuivi. A en croire ses propos, la France ne laissera «aucun espace à ceux qui veulent déstabiliser le Sahel».