Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra a appelé jeudi lors d’une cérémonie à Bangui, les partenaires internationaux à plus de fermeté contre les groupes armés en Centrafrique qui ne respectent pas les engagements de l’accord signé il y a un an à Khartoum, la capitale du Soudan.
«Un an après, force est de constater que la période d’observation est dépassée. Est venu le moment de la fermeté pour que l’accord soit respecté», a insisté le président Touadéra.
Le chef de l’Etat a appelé l’Union africaine et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), garante de l’accord, à clarifier l’article 35 du texte qui prévoit des sanctions en cas de violation de l’accord de paix. A ce jour, la nature de ces sanctions n’a toujours pas été précisément définie.
La veille, l’ONG de défense des droits humains Amnesty International a déploré la persistance des violences exercées contre les civils en République centrafricaine (RCA).
«Divers groupes armés continuent de commettre de graves exactions contre les civils, notamment des homicides et des violences sexuelles», souligné l’ONG dans un communiqué publié mercredi soir.
Divers groupes armés et milices d’autodéfense se disputent le contrôle de Bria, cité riche en diamants, depuis que la Séléka, coalition de groupes rebelles, a pris le contrôle de cette partie du pays en 2012.
Les membres de l’ethnie Rounga, dont est issu le chef militaire du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) issu de l’ex-Séléka, Abdoulaye Hissène et plusieurs de ses officiers, font désormais face à une alliance de deux autres ethnies présentes à Bria, les Goula et les Kara, parfois membres du FPRC.
Depuis 2013, la Centrafrique est déchirée par une guerre civile qui a forcé plus du quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile. Si les violences ont diminué depuis la signature d’un accord de paix en février 2019 à Khartoum, deux tiers du territoire échappent toujours au contrôle du pouvoir central à Bangui.