Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a reçu jeudi à Pretoria, la chancelière allemande, Angela Merkel, qui effectuait sa première visite officielle en Afrique du Sud depuis 2011.
Les dossiers régionaux, notamment la situation en Libye et au Sahel ont été au centre des entretiens de Merkel avec Ramaphosa qui ira ce week-end à Addis-Abeba pour assister au sommet de l’Union africaine (UA), qui débattra de la crise libyenne.
«Nous aimerions voir l’Afrique prendre en main ce dossier. Nous sommes ravis de voir que nos partenaires sont prêts à écouter ce que les Africains ont à dire, et les solutions que les Africains proposent», a déclaré en substance, la chancelière allemande.
Angela Merkel a rappelé les résolutions du sommet sur la Libye tenu le mois dernier à Berlin, soulignant que «nous devons veiller à ce que toutes les personnes qui peuvent contribuer, à résoudre le conflit en Libye le fassent. Qu’on le veuille ou non, le conflit libyen n’est pas seulement un problème africain».
La chancelière entend peser encore plus dans ce dossier, à partir de juillet prochain, date à laquelle elle prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne.
Les dirigeants africains se sont réunis la semaine dernière à Brazzaville pour tracer la voie d’une paix durable en Libye. Cette rencontre intervenait dix jours après la tenue de la conférence multipartite à Berlin, et avant le prochain sommet de l’Union africaine (UA).
«L’objectif poursuivi par cette réunion est la recherche de solutions en vue de la résolution de la crise libyenne tel que recommandé par la dernière conférence de Berlin», avait indiqué la présidence congolaise dans un communiqué.
Toutes ces initiatives ont permis de faire «des progrès sur plusieurs questions importantes et un nombre important de points de convergence», a déclaré jeudi le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Libye, Ghassan Salamé, lors d’une conférence de presse au Palais des Nations à Genève.
Il a en outre annoncé que les deux parties libyennes qui se disputent le pouvoir, ont donné leur accord de principe de passer de la trêve actuelle en Libye à un cessez-le-feu durable.