Les magistrats en République démocratique du Congo (RDC) ont entamé, lundi, une grève pour réclamer des améliorations salariales et des meilleures conditions de travail.
Le Syndicat autonome des magistrats du Congo (SYNAMAC) a prévenu que le mouvement de grève ne prendra fin que si les revendications de ses membres trouvent satisfaction. Il a ainsi fait part d’une grève « sèche et illimitée ».
Selon la presse locale, la grève est bien effective dans plusieurs provinces du pays. Les activités étaient totalement à l’arrêt ce lundi dans plusieurs cours et tribunaux. A Kinshasa, la capitale, les magistrats ont manifesté devant le Palais de justice, certains utilisant casseroles et sifflets pour faire entendre leur voix.
Le SYNAMAC demande au Premier ministre d’appliquer le nouveau barème salarial des magistrats tel qu’il lui avait été transmis par le Conseil supérieur de la magistrature. Il proteste contre le prélèvement au taux de 12,5% de l’impôt professionnel sur la rémunération (IPR) sur leurs salaires depuis le mois de janvier dernier. Une réduction des écarts de rémunération entre magistrats est également exigée.
Le ministre congolais de la Justice, Célestin Tunda, serait disposé à entamer des « pourparlers » avec les grévistes, mais a souligné d’emblée que ces derniers ne devraient pas faire fi des problèmes économiques auxquels le pays est confronté.
La RDC compte environ 4000 magistrats, selon les données du ministère de la Justice. Le salaire moyen serait de 1 944 000 francs congolais, soit près de 1200 dollars.
Vendredi 7 février, le président Félix Tshisekedi a procédé à la nomination des membres du bureau du Conseil supérieur de la magistrature. Le SYNAMAC, par la voix de son président, Edmond Isofa, s’est dit satisfait de ces nominations, estimant qu’il s’agit là d’un pas vers le changement et le renouveau.