Le Directeur national de la Banque mondiale au Ghana, Frank Laporte, a mis en garde les autorités d’Accra au sujet du taux auquel il s’endette auprès de la communauté internationale.
Reconnaissant à chaque pays la nécessité d’emprunter pour des raisons valables, Laporte a interpellé sur le fait que cela devrait se faire de façon responsable.
Compte tenu du manque de ressources adéquates, « les pays, en particulier les pays en développement, doivent emprunter », « nous devons emprunter pour nous développer, mais nous devons emprunter de manière responsable », a-t-il indiqué au cours d’un point de presse après une visite de courtoisie au président du Parlement, Mike Oquaye.
Le Seychellois Laporte a soulevé un « risque de surendettement modéré à élevé » pour le Ghana, en se basant sur les données de son institution, et a invité à la prudence.
Il a toutefois exprimé sa confiance en la personne du ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, qui, à son avis, est pleinement conscient des effets des emprunts.
« Je suis convaincu que le ministre des Finances et son équipe sont pleinement conscients de cela, nous avons discuté tout le temps, et emprunter, comme je l’ai dit, n’est pas toujours une mauvaise chose, mais vous devez emprunter aux bonnes conditions, au mieux que possible, la bonne quantité et à la bonne façon ».
L’Etat ghanéen a, ces dernières années, multiplié les emprunts internationaux pour financer ses projets de développement, et ce malgré des inquiétudes liées à la croissance de la dette publique.
Notons que le président du Parlement ghanéen a aussi interpellé la Banque mondiale contre l’utilisation de l’aide pour faire pression sur les pays en développement afin qu’ils acceptent les cultures occidentales comme l’homosexualité. Ce à quoi le directeur pays de la Banque a répondu qu’il « n’y aurait pas de problèmes » tant que les pays n’iraient pas aux extrêmes dans leurs relations avec les homosexuels.