Le président sud-africain, Jacob Zuma a annoncé dimanche, la tenue mi-janvier, d’un sommet des chefs d’Etat ou de gouvernement des pays de l’Afrique Australe pour décider des suites à donner à la non reddition des rebelles rwandais dans l’est de la République démocratique du Congo, au terme de l’ultimatum ayant expiré le 2 janvier.
En effet, les pays membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la conférence internationale pour la région des Grands Lacs de (CIRGL), avaient accordé aux forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) un ultimatum de 6 mois, pour un désarmement volontaire, sous peine de représailles militaires.
« Les FDLR n’ont pas complètement respecté, pour l’instant, les conditions imposées par cet ultimatum », a déploré le président Jacob Zuma, en charge des problématiques de sécurité et de défense au sein de la Southern African Development Community, précisant que le sommet aura lieu les 15 et 16 janvier à Luanda, en Angola.
Par ailleurs sur les 2.000 combattants que compteraient encore les FDLR seulement 24%, soit 337 rebelles ont déposé les armes et se sont rendus depuis l’établissement de l’ultimatum à la mi-2014.
« La SADC demeure attachée à l’objectif internationalement mandaté de neutraliser toutes les forces négatives opérant dans la République démocratique du Congo, y compris les FDLR, et reste prête à jouer pleinement son rôle dans ce sens », précise le président Zuma dans un communiqué.
Les pays de la SADC sont engagés dans la lutte contre les FDLR dans l’Est congolais aux côtés des casques bleus de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco).
L’Afrique du sud, le Malawi et la Tanzanie participent notamment à une brigade d’intervention de la Monusco, forte d’environ 3.000 hommes et déployées dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, provinces de l’est de la RDC les plus affectées par les exactions des FDLR.
Le communiqué du président Zuma pourrait retarder le déclenchement des opérations militaires contre les FDLR, alors que les Nations Unies et leurs partenaires africains et européens ont déjà appelé à une action militaire contre les rebelles à l’expiration du délai.