Un atelier technique d’auto-évaluation des Autorités nationales des réglementations (ANR) pharmaceutiques des pays de la CEMAC s’est ouvert ce lundi 17 février à Libreville, avec pour objectif d’identifier les points forts et les faiblesses du système de réglementation et des fonctions des médicaments et vaccins.
Prévu se dérouler jusqu’au 20 février prochain, cet atelier réunit tous les pays de la Sous-région (CEMAC) et quelques pays de la CEDEAO tels que le Sénégal et la Guinée-Conakry.
Organisé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC), l’atelier a pour objectif d’améliorer au mieux, les politiques d’approvisionnement de distribution et de sécurisation des produits pharmaceutiques et de mieux maîtriser la prolifération des faux médicaments.
A cet effet, le représentant exécutif du secrétariat de l’OCEAC, Manuel Nso Obiang Ada a indiqué que des progrès ont été réalisés, mais beaucoup reste à faire.
Le représentant de l’OMS au Gabon, Magaran Monzon Bagayoko a affirmé que pour l’atteinte du meilleur état de santé possible des populations, les Etats membres doivent renforcer leurs systèmes sanitaires.
Il soutient qu’«au moins 01 médicament sur 10 dans les pays à revenu faible ou intermédiaire est soit faux, soit de qualité inférieure, les antipaludéens et les antibiotiques étant les plus falsifiés».
Dans son intervention, la représentante de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) a déclaré qu’il était important pour l’OMS de comparer les systèmes de réglementation des médicaments et vaccins des ARN des États membres d’Afrique, pour assurer un accès rapide à des produits pharmaceutiques sûrs, efficaces et de qualité avec un renforcement des systèmes de régulation et l’établissement d’une base de référence pour le programme CEMAC-MRH.
Alice Ouedraogo, la déléguée de la Banque Mondiale a confirmé l’idée selon laquelle le marché des médicaments contrefaits est en croissance dans le continent.
«Aujourd’hui, environ 42% des médicaments considérés comme falsifiés ou contrefaits se retrouvent sur le continent Africain, entraînant ainsi la mort de dizaines de milliers de personnes», a-t-elle déploré.