L’Australien Julian Assange, le fondateur du site Wikileaks, a comparu lundi devant un tribunal londonien, qui examine l’éventualité de son extradition vers les Etats-Unis ou sa libération.
Il y a environ dix ans, ce cyber-activiste avait rendu publics des documents secrets américains sur son site WikiLeaks, ce qui avait profondément mécontenté Washington.
Depuis 2010, les autorités américaines cherchent à mettre la main sur Julian Assange, 48 ans. Après avoir vécu durant sept ans dans l’ambassade de l’Equateur à Londres, ce lanceur d’alertes a été finalement arrêté en avril 2019 après que le président de l’Equateur, Lenin Moreno ait permis aux forces de l’ordre britanniques d’entrer dans les locaux de la représentation diplomatique.
A présent, Julian Assange est détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh, située au sud de la capitale britannique. Le fondateur de WikiLeaks fait l’objet d’un total de 18 chefs d’accusation pour espionnage et conspiration en vue de piratage informatique d’ordinateurs gouvernementaux. Il risque 175 ans de prison s’il venait à être extradé aux Etats-Unis.
Dans un premier temps, Julian Assange est apparu comme le héro de la liberté de la presse en divulguant sur WikiLeaks, des télégrammes non expurgés du département d’Etat américain. Mais, en 2011, les cinq journaux qui collaboraient avec son site web critiquent cette méthode, jugeant que ces documents pouvaient «mettre certaines sources en danger».
Dans le même ordre d’idées, sur le plan judiciaire, le gouvernement américain a reproché au cyber-activiste d’avoir mis en danger certaines de ses sources suite à la diffusion en 2010, de 250.000 câbles diplomatiques et de près de 500.000 documents secrets et confidentiels relatifs aux opérations des forces armées américaines en Irak et en Afghanistan.