Les écoles au Liberia fermées depuis août 2014 pour cause d’épidémie d’Ebola, seront rouvertes début février, a annoncé lundi, le ministère de l’éducation.
Dans un communiqué diffusé à travers les ondes des radios, le ministère a appelé tous les établissements concernés de prendre les dispositions nécessaires, dont l’équipement en matériel sanitaire.
«Nous demandons à toutes les écoles de prendre les dispositions nécessaires à la reprise des cours le semestre prochain, c’est-à-dire en février».
L’annonce de fermeture des écoles « sans exception » avait été faite en fin juillet dernier par la présidente du Libéria, Ellen Sirleaf Johnson, «en attendant de nouvelles directives du ministère de l’Education».
L’objectif principal était de «tenter d’empêcher une propagation de l’épidémie qui sévit dans ce pays et d’autres pays voisins d’Afrique de l’Ouest ».
Il a donc fallu attendre 6 mois pour que cette mesure soit levée et que les élèves retrouvent le chemin de l’école. Selon les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS), le Liberia qui est resté longtemps, le pays le plus touché, a connu un ralentissement de la propagation du virus. Au 31 décembre, les chiffres faisaient état de 8115 cas d’infection, dont 3471 décès.
Le léger fléchissement constaté suffit-il pour justifier la réouverture des établissements scolaires dont on sait dépourvus des moyens appropriés pour prévenir les contaminations ? Tout semble indiquer que cette décision motivée est plus par des considérations d’ordre politique que pédagogique.
Le dernier bilan de l’épidémie pour les trois pays ouest-africains les plus touchés (Sierra Leone, Liberia et Guinée) s’élève actuellement d’après l’OMS, à 20.656 cas et 8.153 décès, la Sierra Leone demeure le pays où la progression de l’épidémie est la plus forte.