Une mission du Fonds monétaire international (FMI) a séjourné, du 19 février au 3 mars 2020, au Kenya, où elle a eu avec les autorités kenyanes, des discussions de consultation au titre de l’article IV et entamé des négociations pour un nouveau programme triennal.
Au terme de la mission, le FMI a salué «d’importants progrès», réalisés par Nairobi, sur la base d’un «ambitieux» programme de réformes qui selon le FMI, vise à renforcer davantage la croissance forte et inclusive du Kenya.
«L’économie du Kenya continue de bien performer. La croissance du PIB réel était estimée à 5,6% en 2019 (contre 6,3% en 2018 : Ndlr), tirée par la résilience continue du secteur des services», précise le rapport préliminaire de la mission.
L’institution monétaire, va contribuer, selon le rapport, «à compenser un ralentissement de l’agriculture en raison de pluies tardives au premier semestre et de pluies excessives plus tard dans l’année».
En outre, le déficit du compte courant extérieur s’est encore resserré à 4,6% du PIB, contre 5% en 2018, principalement en raison de la baisse des importations de biens d’équipement et de produits pétroliers, qui a plus que compensé celle des exportations de biens (par exemple, le thé et le café).
Les réserves de change sont passées, quant à elles, à 9,1 milliards $ (5,4 mois d’importations) à fin 2019. Le FMI note que le secteur bancaire reste bien capitalisé et liquide, relevant que «le risque de liquidité s’est atténué grâce à une meilleure répartition des liquidités entre toutes les banques».
Tout n’est pas aussi glorieux fait noter le Fonds. Malgré les progrès importants accomplis dans la réduction du stock de factures en attente des années précédentes, la mission souligne que le déficit budgétaire a légèrement augmenté au cours de l’exercice 2018/19 pour atteindre 7,7% du PIB et la dette publique nominale a atteint 62,1% du PIB.
L’inflation globale s’est établie en moyenne à 5,2% en 2019, contre 4,7% en 2018, tirée principalement par les prix des denrées alimentaires, ajoute le rapport.