Les annonces faites par l’Arabie Saoudite de réduire les prix de son brut, ont porté, ce dimanche, un sérieux coup aux cours de l’or noir sur le marché pétrolier international.
Il a été constaté que les contrats à terme sur le pétrole ont chuté de plus de 20% après la décision de l’Arabie Saoudite de baisser ses prix de vente. Le 1er pays exportateur de pétrole prévoit aussi d’augmenter sa production de brut à plus de 10 millions de barils par jour (bpd), dès le mois d’avril.
Ryad a réduit le prix de vente officiel pour le mois d’avril de toutes ses qualités de brut vers toutes les destinations. Le géant pétrolier saoudien, Saudi Aramco a fixé son prix de vente officiel pour le baril de brut léger à destination de l’Asie pour le mois d’avril à 3,10 dollars de moins que la moyenne d’Oman/Dubaï, soit une baisse de 6 dollars le baril par rapport au mois de mars, a indiqué la société dans un communiqué.
Egalement, le groupe a réduit le prix de vente du baril de pétrole brut léger vers les Etats-Unis pour avril à 3,75 dollars de moins par rapport à l’ASCI, en baisse de 7 dollars le baril par rapport à mars.
Le prix de vente du baril de brut léger à destination de l’Europe du Nord et de l’Ouest a été fixé à 10,25 dollars de moins que la référence de l’Ice Brent, en baisse de 8 dollars le baril sur un mois.
L’échec des négociations entre l’OPEP et la Russie a poussé l’Arabie saoudite a abandonné une stratégie de soutien des prix pour adopter une stratégie de prise de parts de marché, ce qui n’est pas sans rappeler la tactique mise en place en 2014 qui avait fait chuter les prix du brut d’environ deux-tiers.
Dimanche, le contrat à échéance en mars du baril de Brent chutait de 21% à 35,77 dollars et le contrat à échéance avril du brut léger américain (WTI) plongeait aussi de 21% à 32,59 dollars, un plus bas depuis février 2016.
Toutes ces décisions constituent les prémices d’une guerre des prix sur le marché pétrolier, relèvent des analystes.