Le Nigeria qui va bientôt mettre à exécution son programme de construction d’infrastructures, a besoin de plus 22 milliards de dollars et compte négocier auprès de la Chine un emprunt de 17 milliards de dollars, via la China Eximbank, a-t-on annoncé à Abuja.
Le Nigeria s’apprête à emprunter au total, 22,7 milliards $ auprès de sept partenaires extérieurs pour financer son programme. Hormis la Chine qui fournira plus de 74% du financement, les autres prêteurs seront notamment la Banque mondiale (2,8 milliards $), la Banque africaine de développement (BAD) (1,8 milliard $), la Banque islamique de développement (BID) (110 millions $) et l’Agence japonaise de coopération internationale (200 millions $).
Quant aux deux derniers prêts, ils seront consentis par la Banque allemande de développement (200 millions $) et l’Agence française de développement (480 millions $), indique la coordination du programme.
« Les prêts auront une influence positive sur le PIB du pays », a déclaré le président du Sénat nigérian, Ahmed Lawan, lors de l’adoption du programme infrastructurel par le Sénat.
Ce nouveau prêt vise à financer des infrastructures routières, ferroviaires et hydroélectriques ainsi que des projets d’interventions spéciales dans le pays, annoncent les autorités nigérianes.
Rappelons qu’en mars 2019, le gouvernement du président Muhammadu Buhari avait déjà annoncé son intention d’investir plus de 20 milliards de dollars dans les infrastructures au cours des cinq à dix prochaines années pour combler les besoins du pays en la matière.
Le président Buhari, réélu l’année dernière, compte faire du secteur infrastructurel, l’un des leviers de la transition du Nigeria d’une économie dépendante des hydrocarbures à une économie diversifiée.