Le commandement américain en Afrique (Africom) a annoncé, dimanche, qu’une une frappe aérienne effectuée par les avions de chasse américains le 22 février dernier, a réussi à éliminer un haut commandant du groupe islamiste somalien Shebab, Bashir Mohamed Mahamoud, alias Bashir Qoorgaab, présenté comme le possible commanditaire de l’attaque perpétrée le 5 janvier contre une base américaine au Kenya.
Trois Américains (un soldat et deux contractuels du ministère de la Défense) avaient péri dans cette attaque attribuée aux rebelles Shebab et qui avait visé le camp Simba, une base militaire américano-kenyane proche de la Somalie. Six avions avaient également été détruits par les assaillants.
Le commandant d’Africom, le général Stephen Townsend, avait alors promis que les responsables seront poursuivis et punis. Bashir Qoorgaab, dont la tête était mise à prix pour 5 millions de dollars, est le premier à en payer les frais. Il a été tué à Saakow (bastion du mouvement terroriste), à 300 kilomètres à l’ouest de la capitale Mogadiscio. Sa femme, considérée comme une militante active, a aussi perdu la vie dans le bombardement américain.
« L’élimination des menaces, comme ce terroriste, rend les Africains et les Américains un peu plus sûrs et envoie un message fort à un ennemi commun dont l’ambition est d’exporter la violence», a déclaré le porte-parole de l’Africom, le colonel Chris Karns.
Pour sa part, Stephen Townsend a prévenu, après la mort de Bashir Qoorgaab, que «ceux qui s’attaquent aux intérêts américains vont continuer à être poursuivis sans relâche».
Le camp Simba est dédié au contre-terrorisme et à la formation des militaires kényans. Selon des spécialistes, il fait partie d’une série de bases militaires que les Américains ont mises sur pied à travers le monde juste après les attentats du 11 septembre, dans l’objectif de lutter contre le terrorisme.