La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burundi a validé ce mardi, six candidatures à la présidentielle du 20 mai prochain, tandis que quatre autres ont été rejetées en raison de «dossiers incomplets».
«Au total, dix candidats ont présenté des dossiers de candidature à l’élection présidentielle. (Ils) ont été soumis à une analyse approfondie sur la base principalement de la Constitution et du Code électoral », a expliqué le président de la Céni, Pierre-Claver Kazihise.
Parmi les six candidats, dont les dossiers ont été validés, figurent le général Evariste Ndayishimiye, candidat du parti CNDD-FDD au pouvoir depuis 15 ans, Agathon Rwasa, candidat du principal parti de l’opposition, le Conseil national pour la liberté (CNL), et deux indépendants, à savoir Francis Rohero et Dieudonné Nahimana.
Les candidats dont les dossiers n’ont pas rempli les conditions exigées par le Code électoral ont deux jours pour faire appel devant la Cour constitutionnelle, a rappelé la CENI. A l’instar de deux autres candidats, Anicet Niyonkuru, candidat du parti d’opposition CPD récemment rentré d’exil, a déjà fait part de son intention de faire appel.
«Ça fait deux mois de travail assidu, ça devrait être encouragé plutôt que découragé. Ces petites erreurs qui sont mineures, ne devraient pas nous bloquer dans notre avancée politique», a martelé Kiyonkuru qui refuse le rejet de son dossier, considérant que les raisons évoquées par la CENI ne tiennent pas debout.
Selon la presse locale, l’invalidation du dossier de Domitien Ndayizeye, ancien président du Burundi pour la période de transition entre 2003 et 2005, a surpris la population. Cette personnalité est à la tête de la coalition Kira Burundi qui rassemble plusieurs petits partis d’opposition.
A s’en tenir au calendrier électoral publié par la Commission électorale, la campagne pour la présidentielle aura lieu du 27 avril au 17 mai.
Le président Pierre Nkurunziza, à la tête du pays depuis 2005, avait déjà annoncé en juin 2018 qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession, en dépit du fait que la nouvelle Constitution modifiée par référendum le lui permet. Pour rappel, son troisième mandat qu’il est sur le point d’achever est à l’origine de la crise dans laquelle est plongé le Burundi.