Le gouvernement nigérian a procédé ce lundi à la mise en place d’un Fonds de soutien est estimé à 2 milliards de nairas (4,8 millions d’euros) destiné à indemniser les victimes de l’explosion de gaz qui a fait près de 20 morts, d’après un bilan encore provisoire communiqué par les autorités d’Abuja.
Outre cet apport financier, Abuja appelle à la diligence dans l’enquête afin de savoir les causes et circonstances exactes de l’explosion survenue dimanche dernier.
Selon un bilan provisoire, au moins 19 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées dans l’explosion de gaz survenue vers 08H00 (07H00 GMT) aux abords d’un oléoduc situé dans le quartier résidentiel d’Abule Ado de Lagos, capitale économique du Nigeria.
Ressentie à plus de 15 kilomètres à la ronde, la forte déflagration a endommagé une cinquantaine de maisons, une église, des magasins ainsi que les bâtiments d’un pensionnat pour jeunes filles, où étaient scolarisées plus de 200 élèves.
D’après la compagnie pétrolière publique NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation), l’incident a été causé par un camion qui «a heurté des bouteilles de gaz empilées dans une usine de traitement de gaz», selon les explications de Mele Kyari, directeur de la NNPC.
«L’impact de l’explosion a été si énorme qu’il a provoqué l’effondrement de bâtiments voisins et des dommages sur un pipeline de la NNPC», a précisé la société dimanche 15 mars dans un communiqué.
Il est cependant «trop tôt pour dire précisément ce qui a provoqué l’explosion», d’après Ibrahim Farinloye, un porte-parole de l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA).
Les explosions de camions-citernes et de pipelines sont fréquentes au Nigeria, dont la majorité de la population vit dans la pauvreté, bien que le pays soit le premier producteur de pétrole du continent, avec près de 2 millions de barils par jour.