Le taux d’inflation annuel au Zimbabwe a atteint 500 % en février, a annoncé l’Agence nationale des statistiques (ZNSA), qui n’avait plus publié de statistiques depuis plusieurs mois.
Le Zimbabwe est plongé depuis une vingtaine d’années dans une crise socio-économique catastrophique, marquée par un chômage de masse, la dévaluation continue de sa monnaie.
Le pays a en outre renoué récemment avec les pénuries de produits alimentaires, de carburant, de médicaments ou encore d’électricité, et une inflation galopante à trois chiffres.
Malgré ses promesses répétées, le président Emmerson Mnangagwa, qui a succédé fin 2017 à Robert Mugabe au pouvoir pendant près de quatre décennies, ne parvient toujours pas à remettre en rail, l’économie du pays.
Par ailleurs, le Zimbabwe qui n’a enregistré, jusqu’à présent du moins officiellement, aucun cas confirmé de COVID-19, a reporté ses célébrations marquant le 40ème anniversaire de l’indépendance, prévues pour le 18 avril, ainsi que d’autres rassemblements publics et évènements sportifs internationaux, les fêtes religieuses et les mariages, pour les 60 prochains jours, afin de contenir la propagation du nouveau coronavirus (COVID-19).
Dans un point d’information à la nation publié ce mardi, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a proclamé le COVID-19 «catastrophe nationale», ajoutant que le Zimbabwe maintiendra ses points d’entrée ouverts en renforçant les contrôles et dépistages des visiteurs étrangers.
Dans le cadre des mesures visant à éviter la propagation de la maladie, le Zimbabwe encourage les voyageurs en provenance de pays à haut risque à reporter leur visite du pays pour les 30 prochains jours à dater du 20 mars 2020. Les Zimbabwéens sont invités à ne pas voyager vers les pays à risque élevé, pour la même période.