Le gouvernement malien a annoncé jeudi que les prochaines élections législatives auront bien lieu comme prévu, le 29 mars pour le premier tour et le 19 avril pour le second tour, malgré les craintes liées au nouveau Coronavirus (Covid-19).
Le Premier ministre, Boubou Cissé qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, a justifié cette décision par le fait que l’élection se tiendra «pour des questions de survie de la nation et de continuité de l’Etat».
Le Mali n’a pas encore enregistré de cas de coronavirus sur son territoire. Cependant, le pays a pris, par précaution, des dispositions allant de la fermeture des écoles à la suspension des liaisons aériennes avec les pays touchés par la pandémie.
Bamako se dit vulnérable à cause des pays voisins qui sont déjà touchés par la maladie. « Le Mali se prépare au pire. C’est pourquoi des dispositions sont prises dans les hôpitaux, dans certains centres de référence et s’étendront dans les régions», a déclaré Boubou Cissé.
«Les scrutins se tiendront à bonne date qu’il y ait un cas ou pas de coronavirus au Mali», a-t-il insisté, rassurant que les dispositions de formation et d’encadrement seront mis en place en faveur des agents électoraux pour faire en sorte que les mesures préconisées soient respectées par les électeurs.
Le chef du gouvernement a appelé «à l’esprit de citoyenneté des Maliens et au respect des consignes officielles», estimant que «tout contrevenant aux mesures prises peut compromettre la vie des personnes».
Ces élections ont été longtemps retardées en raison de l’insécurité qui règne sur le territoire national. Le pays fait face, depuis 2012, à des insurrections indépendantistes puis jihadistes, avec à l’affiche des milliers de morts civils et militaires.