La Cour de Cassation en République démocratique u Congo (RDC) a condamné, lundi 23 mars à Kinshasa, l’ancien ministre de la Santé publique, le docteur Oly Ilunga, à 5 ans de prison avec travaux forcés, reconnu coupable de malversation financière dans la gestion des fonds alloués à la lutte contre l’épidémie à virus Ebola dans l’est du pays.
Ilunga, en charge de la santé entre 2016 et 2019, avait démissionné de ses fonctions le 22 juillet 2019. Fin août, il avait été entendu par la police, avec trois de ses anciens collaborateurs « sur la gestion des fonds alloués à la riposte au virus Ebola pendant qu’il était aux affaires ». Et depuis le 14 septembre, il était en garde à vue à la Coordination nationale de la police judiciaire à Kinshasa, dans l’attente de son jugement.
L’ex-ministre, et son conseiller financier Mbuyi Mwasa Ezéchiel, qui a écopé d’une même peine que lui, étaient poursuivis dans le cadre d’une enquête sur des détournements de plus de 400 000 dollars, une partie de l’enveloppe de 4,3 millions de dollars mise à la disposition par le Trésor public congolais entre décembre 2018 et juin 2019 pour mener la riposte à Ebola.
Dans un communiqué publié dans la soirée du lundi, Ilunga a indiqué, une fois de plus, que les « sorties de fonds ont été effectuées à son insu » par Mbuyi Mwasa et qu’il n’a « jamais perçu aucune des sommes imputées ».
Et d’ajouter, « il n’existe aucune pièce au dossier qui prouve que j’aurais autorisé le paiement desdites sommes ». Dénonçant de « nombreux vices de procédures », et « des poursuites judiciaires politiquement engagées », l’ancien ministre a promis d’exercer « tous les recours tant au niveau national qu’international pour rétablir son honneur et revendiquer sa liberté ».