Quatre sénateurs américains, dont le président de la commission de la Défense, James Inhofe sont éclaboussés par un scandale de délit d’initié qui pourrait conduire à leur démission, voire même d’être poursuivis en justice pour trahison à la Nation alors que le pas est confronté à la crise du Coronavirus.
Les quatre sénateurs James Inhofe, Richard Burr, Kelly Loeffler et Dianne Feinstein ont vendu des actions pour plusieurs millions de dollars après avoir reçu été briffés à huis–clos le 24 janvier dernier, par Richard Burr sur le coronavirus et les dangers que l’épidémie représentait. Il leur disait ainsi qu’à des hommes d’affaires et d’influence de son État de la Caroline du nord, que l’impact de cette pandémie du coronavirus ressemblerait à celui de la grippe espagnole en 1918.
C’est ainsi que les quatre Congressmen se sont précipités à vendre leurs actions avant l’effondrement de la bourse à un moment où la Maison blanche minimisait encore le danger de la pandémie aux Etats-Unis.
L’association Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (Crew) a fait appel à la commission d’éthique du Sénat pour trancher dans ce scandale. «Dans ces temps difficiles, toute indication qu’un sénateur ait pu abuser de sa fonction pour éviter une perte personnelle est une cause de profonde inquiétude», s’est indigné l’association.
Fox News a estimé, pour sa part, qu’il «n’y a pas de plus grand crime moral que de trahir son pays en temps de crise » surtout pour les cas de James Inhofe qui préside la commission de la Défense au Sénat et celui de la sénatrice Kelly Loeffler, dont le mari n’est autre que le président de la Bourse de New-York.
La sénatrice a vendu des titres valant plus de 1 million de dollars le jour même du breffage, avant d’effectuer au cours des trois semaines suivantes, 27 autres transactions boursières d’une valeur allant de 1,3 à 3,1 millions de dollars. Elle a ensuite acheté, pendant la même période, des actions dans des sociétés spécialisées dans le télétravail.
Des ténors de la droite, dont Tucker Carlson, ont réclamé la démission des quatre sénateurs ayant utilisé des informations non connues du grand public pour se débarrasser de leurs actions dont le cours risquait s’effondrer.