Les médecins des hôpitaux publics au Zimbabwe ont entamé mercredi, une grève, en raison du manque d’équipements de protection contre le nouveau Coronavirus (Covid-19).
Dans une correspondance adressée au gouvernement, la Zimbabwe Doctors Hospital Association (ZDHA) explique que ses membres, qui manquent de matériel de protection pour traiter les patients atteints du Covid19, ne pourraient pas «continuer dans l’immédiat à exercer leurs fonctions», à moins que les autorités n’améliorent leurs conditions de travail.
Même son de cloche du côté des infirmiers qui ont aussi décidé d’observer un arrêt de travail pour les mêmes raisons. « Nous prenons soin de beaucoup de personnes, certaines pouvant être infectées. Le risque de contracter la maladie est donc très élevé», a expliqué le président de l’Association des infirmiers du Zimbabwe (Zina), Enock Dongo.
Pour la Zina, fournir les équipements de protection nécessaires au corps médical est la moindre des choses que le gouvernement puisse faire. Elle exige ainsi, non seulement le matériel de protection adapté, mais aussi l’accès à l’eau et une prime de risque contre le Coronavirus.
Pour les mêmes doléances, les agents des douanes travaillant à l’aéroport international de la capitale Harare ont également pris la décision de déserter leurs postes à partir de mercredi.
Ils ne pourront reprendre leur travail, selon une déclaration adressée aux autorités, que lorsque des mesures seront prises « pour réduire les risques qu’ils encourent », compte tenu du nombre élevé de voyageurs avec lesquels ils sont quotidiennement en contact.
Ces initiatives d’arrêt de travail contrastent avec les propos tenus régulièrement par les autorités, selon lesquels le gouvernement était parfaitement préparé à faire face à la pandémie de Coronavirus.
Le Zimbabwe traverse une profonde crise économique depuis une vingtaine d’années. Les grèves sont devenues monnaie courante chez les fonctionnaires qui exigent des meilleures conditions de travail.
Dernièrement, une grève entamée en septembre 2019 par les médecins du secteur public n’a été interrompue que quatre mois après, grâce au don d’un homme d’affaires britannique d’origine zimbabwéenne qui leur a promis de leur verser six mois de salaire.