Une ONG congolaise a annoncé dimanche que 31 assaillants ont été tués la veille en République démocratique du Congo (RDC), par les forces de sécurité qui ont repoussé plusieurs incursions de miliciens fidèles à un ex-chef de guerre.
L’association de défense des droits de l’homme Justicia dénombre 7 assaillants et un policier tués à Lubumbashi, 13 assaillants tués à Likasi, 9 à Kasumbalesa la ville-frontière avec la Zambie, et 2 autres à Bunkeya, une autre localité du Katanga minier, première réserve mondiale de cobalt. Samedi, la police congolaise ne mentionnait que le bilan des personnes tuées à Lubumbashi.
L’ONG Justicia accuse l’armée d’avoir «ouvert le feu sans sommation sur ces miliciens munis sommairement d’armes blanches et de quelques armes de guerre». Elle condamne aussi la « tentative de déstabilisation » menée par les miliciens fidèles de l’ex-chef de guerre Gédéon Mutanga Kyungu.
Gédéon Kyungu Mutanga, ex-chef rebelle sécessionniste, avait été condamné à mort en mars 2009 pour « crimes de guerre, crimes contre l’humanité, mouvement insurrectionnel et terrorisme». Il s’était évadé en septembre 2011, avant de réapparaître en public à Lubumbashi en octobre 2016, lors d’une cérémonie officielle en son honneur. La France avait annoncé le gel de ses avoirs début 2018.
Par ailleurs, l’armée congolaise a affirmé vendredi avoir «neutralisé» le nommé Ngudjolo, chef radicalisé d’un groupe armé de Djugu en Ituri, «avec dix de ses hommes».
La région du nord de l’Ituri a renoué avec les violences depuis fin 2017. Plus de 700 civils ont été tués dans ce conflit digne d’un « crime contre l’humanité », selon les Nations Unies.
Un des enjeux majeurs du conflit actuel est « le contrôle des terres par les Lendu », et dont les victimes sont principalement des Hema, selon un rapport conjoint de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) et du bureau des droits de l’homme, publié en janvier dernier.