Un journaliste indépendant algérien, Khaled Drareni, correspondant de l’association Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, a été placé dimanche en détention préventive.
« En application du mandat de dépôt délivré à son encontre, notre correspondant en Algérie, Khaled Drareni, a été incarcéré », a tweeté le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire.
Khaled Drareni a été présenté dimanche devant le procureur du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, en présence d’avocats de la défense, a précisé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien sur Facebook.
Le journaliste, proche du “Hirak”, le mouvement anti-régime qui critique et dérange le pouvoir algérien depuis plus d’un an, avait été arrêté par la police vendredi. Il faisait l’objet d’un mandat de dépôt depuis mercredi, après l’annulation par la chambre d’accusation de la cour d’Alger d’une mesure de contrôle judiciaire, décidée après une précédente arrestation début mars.
RSF a dénoncé vendredi «l’utilisation éhontée de (la maladie) Covid-19 par le régime algérien, pour régler ses comptes avec le journalisme libre et indépendant».
Plusieurs organisations de défense de la liberté de la presse et des droits humains ont fustigé la poursuite de la répression pendant la pandémie alors que le “Hirak” a suspendu ses manifestations et dénoncé l’arrestation du journaliste, Khaled Drareni.
Drareni, fondateur du site internet Casbah Tribune et le correspondant en Algérie de la chaîne TV francophone TV5 Monde, avait déjà été arrêté le 7 mars alors qu’il couvrait une manifestation du “Hirak” à Alger pour «incitation à attroupement non armé et atteinte à l’intégrité du territoire national».
Comme lui, plusieurs journaliste et activistes ont été arrêtés récemment malgré la suspension des manifestations du “Hirak”, en raison de la pandémie de nouveau coronavirus qui a fait en Algérie, selon le bilan de dimanche, 31 morts et 511 cas de contaminations confirmées.