Le taux de croissance au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) devrait passer cette année de 6,6 à moins de 4%, d’après les premières estimations de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).
La pandémie du Covid-19 a des conséquences réelles sur les économies du monde entier et la zone UEMOA n’est pas épargnée. Aujourd’hui, tous les pays de l’Union sont touchés par la pandémie et ses retombées négatives au plan économique et financier.
La « crise sanitaire aura un impact significatif sur les économies de l’Union », a indiqué le Gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné, soulignant que «les résultats préliminaires des travaux en cours à la BCEAO montrent que le taux de croissance économique de l’Union, qui se situe actuellement à 6,6 %, pourrait se replier de 3 points de pourcentage ou plus, en fonction de la gravité de la crise ».
Se voulant rassurant, le Gouverneur de la BCEAO a fait noter que les «études sont en train d’être affinées et le résultat final dépendra de l’évolution de la situation au plan international et en interne, de la nature, ainsi que de l’étendue des dispositifs de soutien mis en place par les Gouvernements eux-mêmes dans chaque pays de l’Union».
Les huit états de l’Union, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, n’ont pas la même résilience face à la pandémie. Les études font état d’impacts différents selon les structures des économies de ces pays, a-t-il précisé.
A noter que devant cette crise socio-économique née de la pandémie du coronavirus, la BCEAO a pris des mesures importantes et immédiates pour atténuer l’impact de la pandémie du Covid-19 sur le système bancaire et le financement de l’activité économique dans l’Union.