Plus de 200 migrants ont été secourus jeudi au large des côtes libyennes, a annoncé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
«Plus de 200 migrants ont été ramenés en Libye», a tweeté l’OIM, précisant que les migrants secourus, dont des femmes et des enfants, étaient toujours à bord du navire des garde-côtes libyens et n’ont pas encore débarqué en raison des combats dans la région.
Les autorités libyennes ont déclaré qu’elles n’étaient plus un refuge sûr maintenant que de nouveaux bombardements ont lieu dans le pays, y compris dans le port principal de Tripoli. Le confinement de Tripoli à cause du coronavirus rend également leur assistance encore plus difficile.
Selon l’OIM, plus de 500 migrants ont déjà essayé de se rendre en Europe depuis la Libye cette semaine, dont 150 ont été secourus par le navire de sauvetage Alan Kurdi, qui cherche également en vain un refuge où s’amarrer.
En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye reste un pays de transit pour les migrants venus essentiellement d’Afrique subsaharienne pour tenter une traversée meurtrière de la Méditerranée pour atteindre l’Europe.
A cause du conflit opposant l’armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar au gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli, plusieurs milliers de migrants sont bloqués en Libye dans des conditions déplorables et leur situation a empiré depuis le début des combats dans le voisinage de Tripoli.
L’ONU a demandé à maintes reprises, la fermeture de tous les centres de détention en Libye «où des cas d’actes de torture, une surpopulation sévère, de mauvais traitements, du travail forcé, du viol et une malnutrition aiguë, ont été documentées» parmi tant d’autres graves violations des droits de l’homme.