Le ministère tchadien des Affaires étrangères a affirmé, dimanche, que le Tchad poursuivra bien sa participation au sein de la Force Multinationale Mixte (FMM), de la Force Conjointe du G-5 Sahel, et de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA).
Cette mise au point du ministère des Affaires étrangères est pour clarifier l’opinion publique concernant les propos tenus en arabe le 8 avril par le président Idriss Deby, qui ont été « sortis de leur contexte et fait l’objet d’une interprétation erronée ».
Suite à l’opération militaire « Colère de Bohoma », lancée pour neutraliser le groupe terroriste Boko Haram dans les îles du Lac-Tchad, le président Deby avait déclaré que les soldats tchadiens ne seraient plus déployés en dehors des frontières du pays.
« Nos soldats sont morts pour le lac Tchad et pour le Sahel. A compter d’aujourd’hui, aucun soldat tchadien ne participera à une opération militaire en dehors du Tchad », avait-il annoncé dans son message traduit en français et diffusé vendredi 10 avril par la télévision nationale.
Le ministère a expliqué que la mesure de n’envoyer désormais aucun militaire tchadien au-delà des frontières nationales «se rapporte au contexte des opérations conduites dans l’espace du bassin du Lac-Tchad, théâtre d’opérations réservé à la Force Multinationale Mixte (FMM) de la Commission du Bassin du Lac-Tchad ».
La diplomatie tchadienne a ainsi réitéré la détermination et l’engagement de Ndjamena dans la lutte contre le terrorisme, aussi bien à l’intérieur de son territoire que dans le cadre des forces bilatérales et internationales.
Selon certains observateurs, le président Deby a tendance à utiliser les troupes tchadiennes, réputées très efficaces, comme un instrument d’influence auprès de ses partenaires.