Le gouvernement ivoirien rassure les autorités burkinabè qu’«aucun danger ne viendra de la Côte d’Ivoire» qui puisse perturber les prochaines élections au Burkina Faso.
Abidjan a choisi la voix de l’apaisement suite aux craintes exprimées par le président burkinabè, Michel Kafando, relatives à la participation des Burkinabè résidents en Côte d’ivoire aux élections générales prévues au Burkina en 2015.
Kafando a été très pessimiste dans ses propos tenus le 6 janvier dernier, au cours d’une rencontre avec les partis politiques. La Côte d’Ivoire est «le pays où forcément nous n’avons pas beaucoup d’amis… nous avons peur aussi que le danger ne vienne de là bas. Il ne faut pas que nos propres élections soient perturbées ici, au Burkina, parce que de l’autre côté, on aura sciemment manigancé des choses», a-t-il assené, allusion fait à l’ex-président Burkinabè Blaise Compaoré qui avec ses proches ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire.
Abidjan a mis les points sur les «I» par la voix du porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, qui a indiqué que «le Burkina est un pays frère à la Côte Ivoire. Aucun danger ne viendra de la Côte d’Ivoire. Notre pays fera tout pour maintenir les relations excellentes qu’il a avec le Burkina Faso».
Bruno Koné a aussi précisé que son pays ne se mêle pas «de la politique intérieure ou des décisions qui sont prises par un pays ami».
A la question de la présence de l’ex-président burkinabè, Blaise Compaoré, en Côte d’Ivoire où il s’est installé, après avoir été chassé du pouvoir, Bruno Koné a précisé que la Côte d’Ivoire est «pays d’accueil et d’hospitalité» qui a déjà reçu sur son sol plusieurs chefs d’Etats déchus.
«Avant le président Blaise Compaoré, d’autres présidents déchus ont vécu en Côte d’Ivoire, car nous sommes un pays d’accueil et d’hospitalité. Etant un pays ami avec le Burkina, nous avons reçu Compaoré et il n’y a aucune raison qu’il ait des craintes quand à son séjour en Côte d’Ivoire», a-t-il assuré.