Des dizaines de roquettes s’abattent depuis 24 heures, sur la capitale libyenne, Tripoli qui est convoitée par les deux camps rivaux qui s’affrontent pour prendre le pouvoir dans le pas : le gouvernement d’union nationale (GNA), et les forces menées par le maréchal Khalifa Haftar.
Depuis leur offensive ce lundi, les forces loyales au GNA, se sont emparées des deux villes côtières de Sorman et Sabratha, respectivement à 60 et 70 km à l’ouest de Tripoli, à mi-distance entre la capitale et Ras Jedir, à la frontière avec la Tunisie.
Elles ont ensuite repris le contrôle d’autres petites villes plus au sud, infligeant un nouveau revers au maréchal Haftar, homme fort de l’est libyen, dont les forces sont désormais privées de tout accès à la côte ouest du pays.
Les explosions de roquettes qui s’enchaînent dans la capitale libyenne précisément dans les environs de l’aéroport de Mitiga, ont occasionné d’importants dégâts matériels, dont des maisons sérieusement endommagées. Un dernier bilan des services de secours libyens fait état d’un blessé lundi soir. Aucun autre bilan n’a été rendu public depuis.
Les forces du GNA, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, ont accusé les forces du maréchal Khalifa Haftar de vouloir «venger» la perte des villes de l’ouest libyen en bombardant la capitale.
«Les milices criminelles et les mercenaires (du maréchal Haftar) ont déversé leur colère sur les quartiers de Tripoli pour venger leur défaite, tirant des dizaines de missiles et de roquettes sur la capitale sans discrimination », a indiqué lundi soir Mohamad Gnounou, porte-parole des pro-GNA.
La Libe est plongée dans le chaos depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011 sur fond d’affrontements armés entre les forces loyales au GNA et celles sous commandement de Haftar.