Des concertations sectorielles avec les organisations patronales et les syndicats vont être bientôt organisées en Algérie, pour évaluer et contenir l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les entreprises et la vie économique du pays.
Une instruction a été donnée dans ce sens par le Premier ministre, Adbelaziz Djerad, invitant les membres du gouvernement à «procéder chacun dans son domaine d’activité, à une consultation avec les organisations patronales et les syndicats des travailleurs activant dans le monde économique, autour de la problématique de l’atténuation des effets induits par les mesures de prévention et de lutte contre le Coronavirus, prises par l’Etat ».
En effet, les mesures prises par les pouvoirs publics pour la prévention et la lutte contre la pandémie, impactent directement la vie économique et l’emploi, reconnait Djerad, mettant en avant la nécessité d’une «solidarité nationale d’envergure pour le maintien de l’activité économique, la préservation de l’emploi et la prise par l’Etat de mesures de régulation rendues nécessaire par cette conjoncture».
En tenant compte des différentes mesures déjà mises en œuvre par les pouvoirs publics dans les domaines bancaire, fiscal, parafiscal et des marchés publics, le Premier ministre les invite à réfléchir d’abord sur l’évaluation, par secteur d’activité, des impacts de la crise sanitaire sur la situation financière et de l’emploi des entreprises.
Le second point devra être focalisé sur le maintien de l’activité économique dans le strict respect des mesures de prévention et de lutte contre le coronavirus ainsi que la prise de mesures pour la survie des entreprises impactées et la préservation de l’outil national de production et de réalisation.
En dernière position, l’exécutif et ses deux partenaires devraient réfléchir sur les modalités de mobilisation et de gestion de la sphère économique face à cette conjoncture exceptionnelle que traverse le pays, afin de sauvegarder l’emploi et préparer la reprise de la croissance.
Djerad a donné à ses ministres une dizaine de jours pour se mettre à table, vue l’urgence de la situation, précisant dans sa consigne, que les recommandations revêtant un caractère urgent seront soumises aux hautes autorités du pays avant le 23 avril.