Le gouvernement de la Côte d’Ivoire a annoncé mercredi, avoir mobilisé une enveloppe de 250 milliards de francs CFA (380 millions d’euros) pour soutenir les grandes cultures agricoles d’exportation, dont le cacao et la noix de cajou, face aux conséquences économiques de l’épidémie de coronavirus.
Le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré a déclaré à l’issue du conseil des ministres, que «le plan national de riposte» prévoit «un appui financier de 250 milliards FCFA» pour «les filières de l’anacarde, du coton, de l’hévéa, du palmier à huile, du cacao et du café».
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao (environ 40% du marché en 2019) et de noix de cajou ou anacarde (20%). Le cacao représente un tiers des exportations ivoiriennes et fait vivre 5 à 6 millions de personnes dans le pays.
Les cultures en elles-mêmes ne sont pour l’instant pas impactés directement par l’épidémie, mais les exportations risquent de chuter en raison de la récession économique mondiale.
Sur le plan sécuritaire, Sidi Touré a annoncé la prorogation de l’état d’urgence, en vigueur depuis le 23 mars, jusqu’au 30 avril, et la fermeture des écoles et universités, décidée le 16 mars, est également prolongée, jusqu’au 17 mai, pour empêcher la propagation du Covid-19.
Les autres mesures restrictives sont également prolongées « jusqu’à nouvel ordre, dans le cadre de l’état d’urgence »: fermeture des frontières, des lieux de culte, des commerces et activités non-essentiels, interdiction des rassemblements et mise en quarantaine de la région d’Abidjan.
Dans le cadre de sa politique de riposte au Covid-19, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a entrepris l’aménagement et la construction de sites pour accueillir les malades pour un total de 500 lits.
Le nombre de contaminés au Coronavirus (Covid-19) est en croissance en Côte d’Ivoire. Il est passé de 261 cas positifs le 06 avril à 638 cas le 14 du même mois, soit 300 cas supplémentaires en moins d’une semaine, dont 85 guérisons et 6 décès.