Le Parlement européen vient a interpellé le Haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère Josep Borrell sur la détention arbitraire des défenseurs des droits de l’homme en Algérie, dont l’opposant Karim Tabbou.
Maria Arena, la présidente de la sous-commission des droits de l’homme et le président de la délégation des relations avec le Maghreb au Parlement européen Andrea Cozzolino ont appelé Josep Borrell à exiger des autorités algériennes la libération des détenus d’opinion et des activistes des droits de l’homme.
Les présidents des deux instances du Parlement européen rappellent que Karim Tabbou, qui figure parmi « les personnalités incarcérées pour avoir participé au mouvement pacifique Hirak », devait sortir de prison le 25 mars dernier.
Ils précisent qu’à la veille de sa libération, le 24 mars, il a été condamné en appel à un an supplémentaire de prison ferme, «dans des conditions contraires aux droits de la défense dont il bénéficie en vertu des propres lois de son pays et des obligations internationales de l’Algérie ».
«Ce verdict arbitraire a causé une vive émotion dans le pays et a été dénoncé par ses avocats », ajoutent les deux députés européens. Ils rappellent que, selon le Comité national algérien pour la libération des détenus, au moins 173 personnes sont toujours en instance de jugement pour avoir participé aux manifestations.