La justice au Zimbabwe a ordonné lundi aux services de la police de veiller à ne pas entraver le travail des journalistes qui s’attèlent à couvrir les mesures de confinement prises par le gouvernement de Harare dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus (Covid-19).
Cette mesure intervient après une plainte déposée par l’Institut des médias d’Afrique australe (MISA) et le journaliste Panashe Makufa, suite à une série d’altercations des journalistes avec la police.
Selon un avocat des plaignants, Chris Mhike, la police et tous ses collaborateurs, «ont l’interdiction de se livrer à des actes de harcèlement à l’encontre des journalistes», conformément à la décision de la Haute cour.
Les journalistes exerçant au Zimbabwe sont souvent victimes de la répression de la part des forces de l’ordre, au même titre que les citoyens qui osent protester contre les autorités à travers des manifestations.
Après la chute du règne autoritaire du président Robert Mugabe, en novembre 2017, d’aucuns espéraient voir revenir dans le pays la liberté d’expression avec Emmerson Mnangagwa, mais les forces de l’ordre continuent de comprimer régulièrement les contestations.
Dans l’édition 2020 de son Classement mondial de la liberté de la presse, qui vient d’être publiée, Reporters sans frontières (RSF) estime que la pandémie du Covid-19 est une nouvelle menace pour la liberté de la presse. Dans ce Classement, le Zimbabwe occupe le 127e rang sur 180 pays et territoires.