Les combats meurtriers qui ont lieu depuis vendredi dernier dans les deux provinces instables de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est déjà fait 43 morts, ont annoncé lundi des responsables administratifs et militaires de la région.
Vendredi dernier, «les assaillants munis d’armes blanches et des armes à feu, ont tué 21 personnes, tous des civils» dans le territoire de Mahagi, a déclaré Gilbert Tsale, administrateur assistant de cette entité de la province de l’Ituri (nord-est).
Dans le territoire voisin de Djugu, «deux militaires ont succombé et les assaillants ont tué deux civils dans leur fuite», des combats qui opposent depuis dimanche, les troupes régulières aux milices à Lisey, a affirmé le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, précisant que «l’armée a définitivement neutralisé 12 assaillants».
Dimanche, dans la province du Nord-Kivu, une attaque des Forces démocratiques alliées (ADF) a fait «six morts», selon John Kambale, chef de groupement de Malambo, une cité située à une vingtaine de kilomètres de la ville de Beni.
En Ituri, les militaires de l’armée régulière combattent le groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), qui prétend défendre les intérêts de la communauté Lendu (agriculteurs), face à une autre communauté, les Hema (éleveurs et commerçants).
Un autre chef du mouvement séparatiste Bundu Dia Kongo (BDK), Ne Muanda Nsemi qui s’était autoproclamé le 4 janvier président de la RDC au bénéfice, selon lui d’un «coup d’État divin», a été arrêté vendredi dernier lors d’un assaut contre sa résidence qui a fait au moins huit morts, selon la police.
Il est poursuivi pour «rébellion, atteinte à la sûreté de l’État et incitation à la haine tribale». Vendredi dernier, 168 adeptes du gourou ont été arrêtés lors de l’assaut contre sa résidence, selon la police.