Le Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli a dénoncé mardi un énième « coup d’Etat » de son rival, homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar qui a assuré, la veille avoir obtenu le «mandat du peuple» pour gouverner le pays.
Le GNA a dénoncé une « farce et un nouveau coup d’Etat qui s’ajoute à une série d’autres ayant commencé il y a des années», en reference à un bref discours prononcé lundi soir par le maréchal Haftar, dans lequel il a annoncé que le commandement général de son «armée» auto-proclamée a «accepté la volonté du peuple et son mandat», sans préciser auprès de quelle institution il avait reçu ledit «mandat du peuple».
Accusé par ses détracteurs de vouloir instaurer une nouvelle dictature militaire en Libye, le maréchal Haftar qui tient sa légitimité du Parlement installé dans l’est du pays et le gouvernement parallèle nommé par cette assemblée élue en 2014, a également annoncé mardi « la fin de l’accord de Skhirat » signé fin 2015 au Maroc sous l‘égide de l’ONU, dont est issu le GNA.
Selon le GNA, le maréchal Haftar qui tente depuis avril 2019 de s’emparer de la capitale Tripoli, voulait « dissimuler la défaite de ses milices et ses mercenaires » et « l’échec de son projet dictatorial». Haftar «s’est même retourné contre les instances politiques parallèles qui le soutenaient et qu’ils l’ont désigné » chef de l’armée, ajoute le GNA.