Le gouvernement algérien a décidé, ce dimanche 3 mai, de réduire de moitié, le budget de fonctionnement de l’Etat, en raison de la grave crise financière consécutive à la chute des prix du pétrole, a annoncé la présidence dans un communiqué.
D’autres décisions ont été prises lors d’un conseil des ministres tenu sous la présidence du Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, notamment l’augmentation du revenu minimum à partir du 1er juin de plus de 11%, la suppression de l’impôt sur le revenu pour les fonctionnaires qui perçoivent un salaire équivalent ou inférieur à 30.000 dinars (213 euros).
Le gouvernement présentera le 10 mai prochain sa loi de finances complémentaire (LFC) devant permettre de faire face, dans les prochains mois, à la crise socio-économique, due à l’effondrement des cours du pétrole (manne dont dépend principalement l’Algérie), auquel s’ajoute la crise sanitaire du Coronavirus.
Entre la Loi de finances initiale de 2020 et la LFC, Alger prévoit un recul au niveau des réserves de change (de 51,6 milliards de dollars à 44,2 mds), et au niveau des recettes des hydrocarbures (37,4 mds de dollars à 20,6 mds). Les autorités estiment que la chute des prix pétroliers devrait réduire de 7,5% les exportations de l’Algérie pour l’année en cours.
Devant cette crise socio-économique et la chute des réserves de change au fil des années, le président Tebboune, a écarté, vendredi 1er mai, toute idée de contracter des prêts auprès des organismes financiers internationaux.
Estimant que « l’endettement porte atteinte à la souveraineté nationale », il a dit préférer « emprunter auprès des citoyens plutôt qu’auprès du FMI ou de la Banque mondiale (BM) ».