Fortement impactée par la pandémie du Covid-19, la filière de noix de cajou (ou anacarde) en Côte d’Ivoire, accuse en cette année 2020, une perte de 500 millions de dollars (455 millions d’euros) en termes de recettes à l’export, a annoncé lundi, le Conseil coton-anacarde (CCA).
Le directeur de l’organisme, Adama Coulibaly, a expliqué que « sur le marché international, les offres en direction de la Côte d’Ivoire étaient de 1.400 dollars la tonne pour la noix de cajou, mais les même contrats négociés ont chuté, à l’apparition de la pandémie pour se situer à 900 dollars soit un gap de 500 dollars».
Déplorant cette situation, Coulibaly a souligné que « le Coronavirus a impacté en termes financiers nos activités en Asie, notre principal débouché. Nous avons été confrontés à l’absence de clients, de contrats et un manque de financement pour les acheteurs ».
Le CCA qui espérait une production de 800.000 tonnes de noix de cajou pour la campagne 2019-2020, dit ne plus être certain d’atteindre cet objectif, en raison également d’un déficit de pluviométrie dans le nord du pays, principale zone de production.
Par contre la production de coton 2019-2020 devrait croître par rapport à la précédente récolte qui s’était élevée à 468.740 tonnes. Les acteurs de la filière prévoient une augmentation de 27.199 tonnes, pour atteindre une production globale de 495.939 tonnes.
La production des masques de protection qui font grimper la demande des industries du textile est une «opportunité pour la filière coton de rebondir», a fait constater le patron du CCA.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou et 3ème producteur africain de coton (pour la campagne 2018-2019) après le Bénin et le Mali.